L’année 2022 débute avec son lot de difficultés.
La pépinière viticole subit de plein fouet les aléas de 2021 : le printemps maussade, froid et pluvieux… n’a pas épargné les professionnels qui subissent des taux de perte record en pépinière.
Bien que très hétérogènes, les taux de reprise moyens sont historiquement bas, et aucune région n’est épargnée : de 30% en Alsace et Champagne, qui en plus ont dû faire face à des attaques de mildiou dues aux pluies importantes, à 48% en Centre Est, en passant par l’Occitanie et la région du Cognac qui ne dépasseront pas les 40% de reprise. Le bordelais et Sud-Ouest, comme l’ensemble des régions de France, voient en plus une pénurie sur certains cépages, et des disponibilités en plants longs limitées.
Si les greffages 2021 ont globalement été stables, malgré ce contexte, certaines demandes de plants de vigne ne pourront pas être honorées en totalité.
La pression est d’autant plus forte qu’exceptionnellement le plan de restructuration a été bâti sur un an, avec des incertitudes sur les aides à venir dans le cadre des OCM. Au regard des mesures pour la présente campagne, des viticulteurs souhaitent planter avant le 31 juillet 2022 pour être certains de percevoir la prime à la restructuration.
A cela s’ajoutent aussi les difficultés de recrutement accentuées par la COVID 19 : fermeture de certaines frontières (Maroc), pénurie de main d’œuvre… qui vont entraver les travaux de récolte de porte-greffes et de greffage de la campagne en cours.
Dans certaines régions, les professionnels qui voudraient compenser par la production de plants en pot doivent anticiper la difficulté d’approvisionnement en matières premières : pots, terreau, … malgré l’augmentation des prix qui peut aller jusqu’à + de 30 % sur certains produits comme les cires.
Face à ce contexte difficile, l’ensemble des pépiniéristes reste mobilisé auprès de sa clientèle.